Chaque année, environ 150 enseignant-chercheurs de toutes disciplines et des universités de toute la France sont nommés pour cinq ans à l’Institut Universitaire de France (IUF), dont la mission est de favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités et de renforcer l’interdisciplinarité.
Charis Quay est maître de conférences à l’Université Paris-Saclay, et membre de l’équipe Nanostructures à la nanoseconde (NS2) au Laboratoire de Physique des Solides (LPS), depuis 2010. Ses intérêts se situent à l’intersection de la physique du spin(-orbite) et de la supraconductivité mésoscopique. Elle a travaillé sur diverses nanostructures hybrides allant des fils de trous quasi-1D dans l’AsGa faits par « cleaved-edge overgrowth », aux vannes de spin et jonctions tunnels métalliques, en passant par des dispositifs à base de nanotubes de carbone et de dichalcogénures de métaux de transition (TMD). En 2017, une médaille de bronze du CNRS lui a été décernée pour ses travaux sur les spins des quasiparticules hors équilibre dans les supraconducteurs mésoscopiques : démonstration de la séparation spin-charge et de la résonance de spin, et évidence pour le transport de chaleur dépendant du spin [1-2]. Plus récemment, elle a commencé à étudier les supraconducteurs à fort couplage spin-orbite, dans le but de manipuler le degré de liberté de spin du condensat supraconducteur [3].
La nomination de Charis Quay en tant que membre junior de l’IUF en 2021, qui s’accompagne d’une décharge d’enseignement significative, lui donnera le temps et le silence nécessaires pour développer davantage ses activités de recherche prometteuses, et de renouveler les cours de physique et d’introduction aux humanités qu’elle enseigne.
Références
[1] C. H. L. Quay, D. Chevallier, C. Bena, M. Aprili. Nature Physics, 2013, 9, 84-88
[2] M. Kuzmanović, B. Y. Wu, M. Weideneder, C. H. L. Quay, M. Aprili. Nat. Commun., 2020, 11, 4336
[3] M. Kuzmanović et al. 2021, arXiv:2104.00328
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Charis Quay
