Pierre-Gilles de Gennes (médaille d’or du CNRS en 1980, prix Nobel de physique 1991) a introduit de nouvelles orientations au laboratoire. D’abord centrée sur les effets de surface et d’interface dans les supraconducteurs il a généré une activité collective qui s’est déplacée à partir de 1968 vers l’étude des structures et propriétés des cristaux liquides. Parmi la foison de résultats obtenus à cette époque pionnière, on peut citer l’analogie avec la supraconductivité pour décrire l’ordre smectique des cristaux liquides et la première synthèse d’un cristal liquide ferroélectrique. Cette orientation s’est élargie aujourd’hui à un vaste domaine de la matière molle qui couvre les fluides complexes, la physique des surfaces et des interfaces, les polymères et les objets biologiques.